On
commence cette randonnée par un trajet en bus de 8h pour 100
kilomètres ! Cette route de montagne est accrochée par miracle
à la roche. Le bus trampoline, une expérience vibrante ou tout à
tour les locaux vomissent par la fenêtre ! Après une grande
concentration sur la route, on arrive ! On aligne nos pieds pas à
pas, en remontant un torrent, dans une gorge sur plus de 2000 mètres
de dénivelé. Les cactus et les champs de cannabis laissent place à
une végétation différente, puis plus lunaire. Les rhododendrons en
arbres ou minuscules arbustes occupent ces montagnes. Je me laisse
imaginer les fleurs en éclosion pendant que les singes blancs à
têtes noires sautent d'arbres en arbres. Les yaks èrent dans les
villages de pierres entre les ponts suspendus et les drapeaux
tibétains. Dans cette vallée à moins de 8 kilomètres du Tibet, il
y a beaucoup d’immigrés. On déguste nos premiers yaks tés au
beurre, on apprend les rituels, les phrases basiques tibétaines. On
sait saluer maintenant dans une dizaine de langages. On a même
participé au jour de la chance du calendrier. Avec le lama du
village, on jette le riz dans les airs pour les ancêtres, mange des
boulettes sucrées pour la longue vie, un peu de beurre sur la tête
pour la chance et l 'alcool de riz pour pour.... être soule
sûrement !
A
cette altitude, les montagnes paraissent gigantesques. Les sommets se
dressent fièrement semblant crever le ciel. Un soir, il neige, une
fine couche aura disparu le lendemain. Elle donne une couverture de
coton à ce paysage. Et depuis deux ans, on n'avait pas connu ce sentiment
de froid sur la peau. Le soleil la journée procure une température
vraiment idéale mais des qu'il se couche on se réfugie vite très
du feu. On a gravi notre plus haut sommet à 5000 mètres que
d’adrénaline ! Une vue a 360 degrés on reste contemplatif
après tant d'efforts. Puis 1600 mètres de dénivelé positif ;
autant dire qu'on aura pas de complexe à dévorer les raclettes et
fondues en rentrant.
Ce
trek nous l'avons conçu en mixant une randonnée dans les hauts
sommets de Langtang, les lacs sacrés de Gosainkouda, pour finir en
longeant les crêtes en faisant halte dans les villages en terrasses de
sherpa. Pas de repos, chaque jour on avale les pentes et bien sur ça
descend toujours pour remonter ! Heureusement chaque midi et
soir on fait halte dans différentes familles qui offrent l'
hospitalité en échange de copieux repas. De retour à Katmandou,
hier soir, on a eu le plaisir de déguster un steak que l'on a rêvé
pendant ce trek. Alors bon appétit et à très vite pour notre
dernier message !
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